Eric Pinot, Partner Visconti Partners, reçoit aujourd’hui Paul Bougnoux, président co-fondateur de Largilière Finance, banque d’affaires indépendante spécialisée dans les opérations small et mid cap. 

Après une formation d’auditeur, Paul a repris et retourné une société familiale durant quelques années. Enfin, il y a vingt ans, il crée Largilière Finance qui accompagne de nombreux entrepreneurs dans des opérations de cession ou d’acquisition. 

Qui est Paul Bougnoux ? 

Paul est un grand travailleur comme beaucoup de ses clients dirigeants et entrepreneurs. À ses yeux, l’implication dans le travail est un élément clé de la volonté de développement d’une entreprise. Autre caractéristique de Paul : il adore le lien social. Cela va de pair avec son activité puisque pour accompagner un client, une famille, un dirigeant cela est important. La recherche de l’excellence est également essentielle pour Paul, quel que soit le métier, le produit ou le secteur dans lequel on évolue, il faut le faire avec passion, dévouement et implication. 

Mais pourquoi la banque d’affaires ? 

Paul s’est demandé ce qu’il voulait faire de sa vie. En y réfléchissant, il a réalisé qu’il souhaitait accompagner des dirigeants et leur offrir une vision 360 aux côtés des notaires, experts comptables, avocats… Et surtout les aider à avoir une vision long-terme sur le capital et sur l’outil de travail. Pour faire cela, le métier de banquier d’affaires lui a beaucoup plu, alors même qu’il n’avait eu aucune expérience dans d’autres banques d’affaires. 

Pourquoi Paul se lève-t-il tous les jours ? 

Pour le plaisir d’accompagner ses clients. Souvent, Paul et son équipe se voient comme des ouvriers de la finance dans un métier où il y a parfois beaucoup d’égo. Ils considèrent chaque opération comme une pièce d’orfèvrerie qui doit être faite avec beaucoup d’attention. Paul aime voir le plateau de travail, l’implication de ses collaborateurs, il aime voir ses équipes et préparer avec elles des opérations pour des clients. 

Largilière c’est quoi ? Un collectif ? Une famille ? 

Chez Largilière ils sont très attentifs à l’équilibre vie personnelle, vie professionnelle. En revanche ils passent beaucoup de temps ensemble, il est donc très important qu’il y ait du lien, de la confiance et du plaisir. Car c’est un métier dans lequel il y a beaucoup de pression de la part des clients comme des contreparties. Il est donc essentiel d’évoluer en confiance en interne. Pas de turn-over chez eux, la bienveillance est privilégiée. C’est un cadre professionnel dur mais épanouissant.

Quel est le style de leadersdhip de Paul ? 

Pour Paul, il faut avoir les idées claires car les contextes dans son secteur sont souvent complexes. Il faut une boussole, ce qui signifie de l’exigence sur la qualité et sur l’excellence. Ceci est indispensable pour respecter et optimiser les opérations de leurs clients car elles sont souvent le résultat d’une vie. D’autre part, ils ont des contreparties très exigeantes. Également, la confiance est essentielle, Paul met donc un point d’honneur à traiter en amont les sujets de confidentialité et de conflit d’intérêt. Dans son leadership on retrouve comme valeurs l’excellence et la collaborativité. Cette dernière signifie permettre aux équipes ayant une pression importante de surmonter les moments de stress, et pour cela rien de mieux que l’entraide et la collaborativité. Céder une entreprise, accueillir un fonds d’investissement sont des sujets sur le long-terme, il est donc très important d’instaurer un climat de confiance. 

Depuis la création de Largilière il y a vingt ans, qu’est-ce qui a changé en Paul ? 

Largilière fête ses vingt ans cette année. Ils ont commencé avec 20m2 de bureaux rue de Largilière et sont aujourd’hui basés avenue Montaigne avec presque 500 m2. La taille de l’équipe a donc changé mais aussi la capacité à réaliser de belles opérations. Pour Paul, ce qui a changé c’est le fait de manager une équipe qui permet d’aller en toute confiance sur des opérations. Il y a vingt ans, il débutait dans le métier et manquait de confiance en ses équipes et leur capacité à réaliser les opérations. Aujourd’hui, la confiance et la motivation sont présentes et ils se sont renforcés grâce aux talents des équipes, dans un contexte qui s’est durci. 

Quel est le plus grand enseignement de Paul en tant que dirigeant ? 

On ne lâche rien. La vie est faite d’obstacles qu’il faut surmonter. La vie est une succession de bonnes et de mauvaises nouvelles, et il faut systématiquement repartir. Il ne faut rien lâcher et être très rigoureux. 

Les conseils du coach 

- Construire une équipe forte en les aidant à grandir et en leur faisant confiance sur le long-terme 

- Etre à la fois exigeant et bienveillant 

- Travailler dur et ne rien lâcher